L'Evangile selon Yong Sheng de Dai Sijie
Un conte poétique, cruel, sensible. La lecture de ce roman inspiré de la vie du grand père de l'auteur m'a bouleversée. Par toutes les épreuves tragiques traversées par le héros, le livre questionne sur la foi en la vie et en l'être humain. Alors, je me suis arrêtée de respirer. Dai Sijie alterne poésie et des pages de drames difficiles à lire. Je ne suis pas sortie indemne du roman avec un grand questionnement sur les possibilités de l'être humain. Sur la vie.
Résumé de la maison d'édition
Dans un village proche de la ville côtière de Putian, en Chine méridionale, au début du vingtième siècle, Yong Sheng est le fils d’un menuisier-charpentier qui fabrique des sifflets pour colombes réputés. Les habitants raffolent de ces sifflets qui, accrochés aux rémiges des oiseaux, font entendre de merveilleuses symphonies en tournant au-dessus des maisons.
Placé en pension chez un pasteur américain, le jeune Yong Sheng va suivre l’enseignement de sa fille Mary, institutrice de l’école chrétienne. C’est elle qui fait naître la vocation du garçon : Yong Sheng, tout en fabriquant des sifflets comme son père, décide de devenir le premier pasteur chinois de la ville. Marié de force pour obéir à de vieilles superstitions, Yong Sheng fera des études de théologie à Nankin et, après bien des péripéties, le jeune pasteur reviendra à Putian pour une brève période de bonheur. Mais tout bascule en 1949 avec l'avènement de la République populaire, début pour lui comme pour tant d’autres Chinois d’une ère de tourments – qui culmineront lors de la Révolution culturelle.
L'Evangile selon Yong Sheng de Dai Sijie aux éditions Gallimard