3 mois

Déjà 3 mois que j'ai quitté Paris et que je suis rentrée à Orléans. Je suis très peu présente ici car je n'ai plus rien à écrire. Je vais bien. L'anxiété et l'hypervigilance ont disparu. J'ose à peine l'écrire, de peur qu'elles reviennent.

J'ai trouvé le calme et ma place. Étonnamment sur le dos d'un cheval. Qui l'eut cru ?!

Paris est désormais très loin. Je continue à faire les A/R pour le boulot mais je me presse de rentrer. La page est tournée. La tristesse est partie.

Je ne fais rien d'exceptionnel. Je profite de mes neveux et nièces. Je nage. Je monte le plus possible à cheval dans un endroit que j'adore, à quelques centaines de mètres d'où j'ai grandi.

Comment ne pas s'attacher à cette crème d'Uppercut ? On s'est trouvé. Il est doux. Il a tout compris en 10 min de caresses. Je n'ai rien eu besoin de lui expliquer. Il sait et adapte son comportement pour moi. ❤️

Oui, j'ai perdu l'anonymat de la grande ville. La famille étant grande, je suis redevenue la fille de, la petite cousine de et ce n'est pas plus mal. C'est moins fatiguant au quotidien. Il y a moins de différences. Je n'ai plus le sentiment d'être sur la pointe des pieds pour être à la hauteur des autres. Je suis chez moi.

Je me fous la paix, je tricote le dimanche et je m'endors dans le silence de mon appartement. Ça vaut l'opéra Bastille, Garnier et toutes les bonnes adresses du 11ème.

Maintenant vous savez, si je ne suis plus là, il y a de fortes chances que je sois dans un manège sur un cheval, sur mon vélo, dans une piscine, en train de câliner un neveu, faire une sortie avec une de mes nièces, tricoter ou encore dans un train qui traverse la Beauce dans un sens ou dans l'autre.

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C'est pour ça que c'est beau !