Le retour de Gustavo Dudamel à Paris
Fin mai, je pensais que ma saison musicale 23/24 était terminée. Oh que non ! L'expérience du cycle du Ring de Wagner au Staatsoper Unter den LInden de Berlin a tout atomisée au printemps. Je ne m'en suis toujours pas remise. 4 opéras sur 6 jours, 15 heures d'une des plus belles musiques du XIXème siècle interprétée par un des plus grands orchestres au monde.
Depuis, tout est fade et inintéressant. Déçue par la mise en scène de Médée à Garnier et la dernière création bien fade de Don Quichotte à Bastille.
J'étais cassée et résignée. Un peu perdue même car les critiques de ces deux opéras sont bonnes. Suis-je trop sévère ?
Jeudi 30 mai, dès les premières notes de la symphonie du Nouveau monde interprétée par le Philharmonic de Los Angeles et dirigée par Gustavo Dudamel, j'ai su que le Ring ne m'avait pas du tout déglingué. Il fallait juste être au contact de la bonne œuvre et du bon orchestre. De nouveau face à une grande interprétation, l'émotion a jailli. Après, j'ai mis des heures à redescendre et à pouvoir m'endormir. Sur un nuage.
On l'attendait patiemment depuis son départ précipité de l'Opéra de Paris, il y a un an. Magistrale interprétation d'un chef inspiré et de très grands musiciens. Ils jouent ensemble depuis plus de 10 ans et ça s'entend. Rien à voir avec les concerts donnés avec l'orchestre de l'Opéra. Ça donne envie de s'expatrier en Californie pour les écouter plus souvent.
Au vu de la standing ovation, l'ardoise est soldée avec le public parisien. Gustavo revient quand tu veux à Paris. Tu es ici chez toi !
Je viens de passer la journée à côté de mes pompes, le concert toujours dans ma tête. Signe d'un moment exceptionnel. Je sens qu'il va bien falloir le week-end pour m'en remettre. J'ai chopé ce foutu virus qui traine.
Bref, un très grand soir à la Philharmonie. Leçon pour l'année prochaine, limiter le nombre de concerts et être plus sélective en choisissant les grandes productions interprétées par les meilleurs orchestres et basta.
D'ailleurs, les américains sont très forts. Après l'orchestre de Philadelphie, celui de Los Angeles m'a ébloui.
La presse en parle : Gustavo Dudamel et le LA Philharmonic à la Philharmonie de Paris